Cimetière de Laeken

Même si le petit cimetière connaissait déjà un certain engouement, il semble que l’inhumation de la reine Louise-Marie dans la chapelle Sainte-Barbe, puis dans la nouvelle église de Laeken, accrut encore cette inclination et poussa la population à se faire enterrer en nombre non loin de cette souveraine très populaire.

La bourgeoisie, l’aristocratie et le monde des arts semblent avoir suivi cet élan qui a transformé le cimetière de Laeken en « Père Lachaise belge ». Les monuments conçus pour ces personnalités se singularisent par leur qualité d’exécution et souvent leur originalité. L’afflux des demandes et l’impossibilité d’agrandir indéfiniment le cimetière conduisirent le bourgmestre Émile Bockstael à s’inspirer de l’Europe méridionale en initiant des galeries funéraires souterraines liées à des monuments en surface. Parmi les sépultures d’intérêt, signalons, notamment, celle de Ferdinand Nicolay, conçue par le sculpteur Charles Auguste Fraikin, ou l’imposante chapelle de la Malibran, qui renferme un sol en mosaïques, et une statue en marbre à Guillaume Geefs.

Cette vaste nécropole de pierres bleues compte de nombreux noms connus comme ceux des peintres Xavier Mellery ou Fernand Khnopff, des architectes Alphonse Balat, Joseph Poelaert ou Victor Jamaer ou encore les bourgmestres de Bruxelles Nicolas Rouppe et André Fontainas.