The Bony King of Nowhere
Il est arrivé seul, la guitare à la main. Grand, calme et généreux. Nous filmons Bram alias The Bony King of Nowhere le jour même de la sortie de son 3ème album. La musique du gantois est puiss...
Il est arrivé seul, la guitare à la main. Grand, calme et généreux. Nous filmons Bram alias The Bony King of Nowhere le jour même de la sortie de son 3ème album. La musique du gantois est puiss...
Notre plus grand bonheur est de tomber au fil des lectures et des visites sur des lieux magiques, perdus et inconnus de la plupart des Bruxellois.
En effet personne ne peut se douter qu’en poussant la grille située à gauche de l’entrée du cimetière de Laeken, il découvrirait un lieu hors du temps, calme, dans lequel règne une sérénité absolue.
À l’âge d’or de l’art funéraire, les ateliers Salu étaient sans doute les plus réputés de la capitale. Le premier de la lignée à s’être initié à la sculpture fut Ernest Salu qui eut comme maître Guillaume Geefs. Il exerçait déjà en 1872, mais ce n’est qu’en 1881 qu’il fit construire non loin du cimetière de Laeken des ateliers qui ne cesseront de s’agrandir au fil du temps, jusqu’à leur fermeture en 1984. Au départ, l’atelier misa sur une création artistique et exclusive qui n’était accessible qu’à une élite nantie. Lorsque la société se démocratisa, les monuments funéraires devinrent de plus en plus souvent des produits de « catalogue » et l’atelier Salu s’efforça de répondre à cette évolution. Les sculptures funéraires furent notamment importées de Carrare et les bronzes, produits en série, se généralisèrent dans les cimetières. Les sépultures de prestige, liées au statut du défunt, firent place à des tombes plus sobres. En dépit du recul de la culture funéraire, l’entreprise familiale Salu a poursuivi ses activités, mais les a réorientées vers la restauration et l’entretien.
De nos jours, les bâtiments où retentissaient autrefois le ciseau et le marteau des tailleurs ont été transformés en musée d’art funéraire par l’asbl Epitaaf. On retrouve, aujourd’hui encore, dans les archives de l’atelier, les traces de la diversité de ses activités, depuis la création artistique sous forme de croquis, de moulages en plâtre et de photos jusqu’aux documents administratifs témoignant du soin accordé aux monuments funéraires, comme des contrats d’entretien et des factures de fleurs et de plantes. Ode à la pierre bleue, la vitrine du magasin et sa devanture à pilastres et fronton sculpté introduisaient l’univers de la dynastie des Salu. Plus loin, un portail monumental donne accès à un agréable jardin d’hiver construit en 1912. À l’arrière, plusieurs ateliers baignés de lumière communiquent avec la demeure des sculpteurs par une galerie.
Nous remercions vivement l’asbl « Epitaaf » pour leur passion et leur gentillesse.
Non accessible
Parvis Notre Dame, 16 - 1020 Laeken