Louis Bertignac
Que celui ou celle qui n’a jamais fredonné ou dansé sur un tube de Téléphone lève la main ou se taise à jamais! La bande de Jean-Louis Aubert et de Louis Bertignac reste pour tous l’un des g...
Que celui ou celle qui n’a jamais fredonné ou dansé sur un tube de Téléphone lève la main ou se taise à jamais! La bande de Jean-Louis Aubert et de Louis Bertignac reste pour tous l’un des g...
A 16 ans, Paul Cauchie entame à Anvers des études d’architecture. En 1893, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. De 1893 à 1898, il étudie la peinture (notamment dans la classe de Constant Montald), la technique du sgraffite et la peinture décorative. Il obtient plusieurs prix et reçoit en 1899 une bourse de voyage qui lui permet de se rendre en Italie.
Dès 1895, tout en poursuivant ses cours, Paul Cauchie assume sa subsistance, prodiguant ses talents en diverses expressions graphiques, dessins publicitaires, affiches, menus et illustrations. Plus décorateur qu’architecte — il ne construira que 4 maisons —, il se spécialise dans la création de sgraffites intégrés à l’architecture et se forge rapidement une solide réputation par la qualité de ses réalisations d’un style très personnel.
Caroline Voet, dite Lina, est également inscrite à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1893-1899). L’accès à l’Académie étant, jusqu’en 1889, exclusivement réservé aux jeunes gens, l’ouverture des cours aux jeunes filles se fait progressivement. Lina obtient d’excellents résultats dans les arts décoratifs et accède aux cours supérieurs, à la grande peinture. Un premier prix au cours de peinture pour dames et un autre en histoire de l’art lui permettront, ultérieurement, de donner des cours privés de peinture et de dessin.
Ils se marient en 1905 et décident, la même année, de se construire une maison sur la parcelle de six mètres de large que Paul a achetée dans la partie supérieure de la rue des Francs, c’est-à-dire proche du Cinquantenaire et bien visible des nouvelles artères avoisinantes. Il conçoit la façade de cette maison comme une immense affiche publicitaire : elle attire le regard du passant, montre son savoir-faire; elle doit diffuser et vendre son œuvre.
Au décès de Paul Cauchie, en 1952, Lina et sa fille Suzanne décident d’entreprendre quelques travaux pour mettre la maison au goût du jour, supprimant plusieurs éléments décoratifs, témoins des talents de Paul.
Après le décès de Lina, en 1969, Suzanne envisage une opération immobilière menant à la destruction de la maison. Cette opération échoue grâce à Maurice Culot (Administrateur délégué des Archives d’Architecture Moderne) qui introduit, en 1971, une demande de classement. La maison, classée en 1975, est laissée à l’abandon et se dégrade au fil des années.
Deux passionnés d’Art nouveau, Guy et Léona Dessicy, découvrent au cours d’une promenade la maison dans un état de délabrement indescriptible. Ils décident de la sauver et entament de laborieuses démarches qui aboutiront en 1980 à la signature de l’acte d’achat.
Pendant quinze ans, des travaux sont menés par les nouveaux propriétaires. Mais l’affectation prévue d’en faire un musée Tintin, projet approuvé par Hergé, est abandonnée au profit de ce qui sera plus tard le « Centre Belge de la Bande Dessinée » installé dans les anciens magasins Waucquez réalisés par Victor Horta. Une étude poussée avait pourtant été réalisée en concertation entre les Studios Hergé et les architectes Jean-Jacques Boucau et Xavier de Pierpont. Une maquette à l’échelle construite par les Studios Hergé et la scénographie élaborée par Bob De Moor en plusieurs croquis conservés témoignent encore de cette démarche avortée.
Une autre affectation est décidée : depuis 1994, les pièces principales et les caves transformées en galerie sont ouvertes au public.
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