Luce et Mathieu Boogaerts
Un an après la sortie de « Chaud », son deuxième album, Luce se décide enfin à venir le présenter au public bruxellois! C’est donc au Théâtre 140, salle bruxelloise mythique qui a accuei...
Un an après la sortie de « Chaud », son deuxième album, Luce se décide enfin à venir le présenter au public bruxellois! C’est donc au Théâtre 140, salle bruxelloise mythique qui a accuei...
Fondé par Jo Dekmine,le Théâtre 140 ouvre ses portes à l’automne 1963.
Le public y découvre Serge Gainsbourg, Dimitri le clown d’Ascona, Naïves Hirondelles de Roland Dubillard, Ferré, Barbara et ces British Rubbish qui ont marqué l’esthétique du 140 avant l’accueil du Grand Magic Circus et le psychodrame à couplets Maman, j’ai peur écrit et joué par Jacques Higelin, Brigitte Fontaine et Rufus, quelques années plus tard.
L’année suivante débute l’interminable complot avec le Living Theater de New-York et le Bread and Puppet. Et puis les Pink Floyd, Zappa, les Yes, les Soft Machine, les Talking Heads, Johnny Rotten avec Public Image ltd sans oublier Thelonious Monk, Michel Petrucciani, Bobby McFerrin, Claude Nougaro, William Sheller, Arthur H, Dick Annegarn… Mais aussi les impros du Café de la Gare avec Patrick Dewaere, Romain Bouteille et les autres.
La scène underground new-yorkaise se retrouve également sur les planches schaerbeekoises. L’époque d’une grande amitié avec La Mama de New-York et puis le Playhouse of Ridiculous de New York (71) qui fut l’objet d’un procès…
Au cours des années 70, Jo Dekmine aimait à dire «le Théâtre 140 est une baraque de foire», en référence à cette volonté d’ouverture et de différence du paysage théâtral classique, alors encore majoritaire. Opposant une volonté d’être un lieu d’accueil de troupes et d’artistes étrangers, ou en tous cas non spécifiques à la francophonie belge, le 140 accueille les mises en scène de Peter Brooke, Joël Pommerat et Tadeusz Kantor et sa Classe morte restée dans l’imaginaire de chacun des spectateurs.
Au fil des ans, Le 140 est devenu le relais d’une programmation internationale tant en concerts, qu’en théâtre ou en danse. Ainsi se sont succédés Mathilde Monnier, Josef Nadj, Alain Platel, Georges Appaix, et le Bûto de Kazuo Ohno, Sankaï Juku et Ariadone. Pina Bausch était quant à elle présentée à la Monnaie à l’occasion des 20 ans du 140, son décor ne rentrait pas sur la scène du théâtre. Cela sans oublier l’humour de Guy Bedos, Zouc, Pierre Desproges.
En septembre 2015, après 53 saisons bien remplies, Jo Dekmine passe le relai à sa collaboratrice Astrid Van Impe. Elle assure actuellement la fonction de directrice en poursuivant cette démarche d’exploration associée à l’image du Théâtre 140 depuis son ouverture.